Comment ca se passe l’Inde, où es-tu en ce moment ?
Mon séjour en Inde se passe très bien. Je découvre tous les jours une nouvelle culture, une autre façon de penser, tout est vraiment différent.
Et en ce moment, je suis à Bombay. Je travaille dans un lieu ou les filles des bidonvilles viennent pour avoir un déjeuner le midi. La plupart de ces filles sont parrainées par des Européens, elles vont donc dans des écoles ou l’on parle Anglais et le Marathi. Le Maharashtra étant l’état de l’Inde de l’ouest.
On a juste un problème que je partage avec les habitants : les billets les plus utilisé (500 et 1000 roupies, environ 7 et 15 euros) n’ont plus de valeur par suite à une décision du gouvernement pour lutter contre la fraude et les faux billets. La planche à billet va mettre trois mois pour reprendre la masse monétaire qui circulait en Inde… Donc en fait, c’est une catastrophe, il y a une queue de 2 à 3 heures devant chaque distributeur de monnaie car il ne reste que des billets équivalents à 4 euros.
As-tu vécu l’hospitalité en Inde ?
Oui ! Les Indiens sont extrêmement accueillants. Dès que je vais dans le bidonville avec les petites filles, on m’invite à manger, à boire etc. Quand je leur dit que je ne peux pas boire leur eau car elle n’est pas bonne pour ma santé, elles courent m’acheter des bouteilles de jus de pommes ou d’eau. Elles m’offrent sans arrêt des barrettes, des bijoux… Alors qu’elles n’ont presque aucun moyen. Ils sont toujours hyper contents de m’accueillir chez eux, ça leur procure vraiment de la joie. En général quand je rentre dans la maison d’une famille, la voisine m’invite ensuite chez elle.
Les indiens ont-ils un grand sens de l’hospitalité ?
J’ai remarqué que les pauvres chez qui je suis allée ont un sens de l’hospitalité immense. Mais même tous les Indiens en général. Un moment j’étais dans un reckcho (c’est les moyens de transports en Inde), et le chauffeur ne comprenait pas ou je voulais aller, il ne parlait pas anglais. Sur la route, on a croisé un motard qui m’a aidé à traduire ma destination. Il a traduit en hindou ma demande en rajoutant « C’est mon invitée, raccompagnez la chez elle ». Souvent, des indiens me disent « Tu es une invitée chez nous, car tu es invitée dans notre pays ». Il y a un grand sens de la communauté et de l’accueil ici.
Leur as-tu parlé d’Ephatta ?
Comme je côtoie beaucoup de gens qui habitent le « slum » (NDLR: bidonville), c’est un peu délicat de leur parler d’Ephatta, sachant qu’ils ne parlent pas anglais et qu’ils sont vraiment les uns sur les autres (2 pièces pour environ 8 personnes). Mais j’en ai parlé à des Français que j’ai rencontré la bas, j’ai distribué des tracts à la sortie de la messe, ça avait l’air de leur plaire.
Une anecdote ?
A l’aéroport, je faisais la queue pour prendre un ticket et un monsieur se retourne me fixe et me dit « La queue pour les femmes c’est la bas ! ». Ah bon.
Bon et sinon, tout le monde me regarde dans la rue à cause de ma peau blanche. Au début, je trouvais ca sympa, je me sentais un peu comme une star. Mais en fait, ca va trop loin. Chacun de mes faits et gestes est regardé ! Une fois, je répondais à un SMS en marchant, j’ai trébuché et en relevant la tête, 20 Indiens étaient entrain de me fixer. Instant gênant… 🙂
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