Découvrez Blandine, ambassadrice Ephatta en mission humanitaire en Inde

Quelques jours avant son départ, Blandine ne savait pas encore qu’elle passerait 4 mois au cœur des bidonvilles de Bombay…

En effet, cette jeune étudiante de 20 ans, en école de commerce à Paris, a eu le choix pour le 1er semestre – plutôt que de faire un stage en entreprise – de réaliser un projet humanitaire.14689137_1208576135877005_966843655_o

C’est au dernier moment qu’elle a finalement décidé de se lancer dans l’aventure de la solidarité internationale, avec le sentiment que cette expérience serait incomparable par rapport à un stage en entreprise.

Arrivée début octobre à Bombay, elle y est d’abord restée quelques jours, hébergée par une famille d’expatriés français, des « amis d’amis ». Après ces quelques jours qui lui ont permis de s’acclimater au climat et aux coutumes, Blandine s’est ensuite envolée pour Goa pendant un mois. Ce petit Etat côtier est bien connu pour son tourisme, malheureusement moins pour la pauvreté de ses habitants. Elle y a rejoint un orphelinat géré par les sœurs de « Mother Teresa’s Roses », un ordre créé par une ancienne Missionnaires de la Charité (la communauté fondée par les sœurs de Mère Teresa) pour apporter son aide pendant un mois.

Après cette expérience à Goa, elle est revenue à Bombay pour accompagner l’association Un toit à Bombay qui œuvre auprès des enfants en déshérence dans les bidonvilles. Dès son arrivée, elle a été confrontée à la misère humaine, mais aussi aux grandes disparités entre les luxueux hôtels ou buildings et les bidonvilles qui cohabitent dans cette métropole de 12 millions d’habitants. Mais elle a été frappée par la joie des habitants qui triomphe par-dessus la misère.15293302_1254522264615725_32765308_o

Elle ira ensuite – toujours à Bombay – apporter son aide au sein de l’association Swagat Ashram qui œuvre auprès des pauvres qui vivaient dans les rues de Malad East.

Et ce jusqu’en février prochain, qui marquera la fin de sa mission humanitaire. D’ici-là, nous continuerons de la suivre dans ses expériences inoubliables qui ne la feront sûrement pas regretter de ne pas avoir opté pour le stage en entreprise !

14689127_1208577639210188_1944096341_oLe témoignage de Blandine à Goa et Bombay

A Goa j’étais en pleine campagne dans une magnifique maison rose (« the Pink House ») de style portugais (héritage de la colonisation portugaise, avec le fait que la plupart des indiens du coin sont catho ! Il y a des croix et de très belles églises un peu partout et beaucoup de boutiques ou écoles portent le nom de St Francois-Xavier, missionnaire en Inde enterré dans la ville de Old Goa).

J’étais avec des filles de 4 à 17 ans. Le matin, je les accompagnais à l’école puis je faisais des tâches ménagères dans la maison (étendre le linge, ranger des placards…) puis quand les filles rentraient de l’école, je les aidais à faire leurs devoirs ou je jouais avec elles. La communication était plutôt simple malgré le petit accent indien car elles vont toutes dans une école anglaise et elles sont obligées de parler anglais dans l’orphelinat ! Avec les plus grandes, l’ambiance était plus studieuse mais nous avons bien rigolé le soir et pendant les repas. Je vais retourner les voir après Noël car elles me manquent !

A Bombay, je suis donc volontaire dans l’association « Un toit à Bombay » qui tient un Day Care Center. C’est un endroit où les filles du bidonville de Malad East viennent pour faire leurs devoir, des activités… au lieu de traîner dans le bidonville. Elles viennent aussi pour déjeuner, car la plupart du temps, il n’y en a pas chez elles. L’association Un toit à Bombay parraine près de 120 filles pour leur venue au Day Care et pour leur scolarité par le biais de parrains ou marraines, français pour la plupart. Les filles sont très contentes de me faire visiter leur maison et le Slum (bidonville), de me montrer des jardins publics ou leurs écoles. Au début, la saleté du Slum et les odeurs qui peuvent y régner à certains endroits choquent, mais avec le temps on oublie tout ça et on découvre des visages merveilleux de mères et d’enfants pleins de courage face à la vie qu’ils ont. Ils ont tous l’électricité, certains ont des plaques à gaz pour faire la cuisine, les autres cuisinent sur le feu, certains ont un frigo, ils doivent laver leurs vêtements à la main et aucune maison n’a l’eau courante…

En ce moment, on fait des sorties « Pic-Nic » où on va toute une journée dans un centre aquatique avec environ 30 filles à chaque fois. C’est leur seule réelle sortie de l’année, elles sont si impatientes que ce soit leur tour !

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